Side project : gravir avec une équipe de réfugiés un 4000m en Suisse

Clémence Delloye est passionnée de montage depuis son pus jeune âge. Habitant en Suisse, elle dédie une grande partie de son temps à cette passion. Depuis quelques mois, elle travaille pour The Global Fund : une organisation internationale à Génève qui a pour objectif de lutter contre des maladies (VIH, Tuberculose, Malaria, Covid...). Analyst au département finance, Clémence analyse le suivit des subventions qui sont accordés à ces pays.

Depuis 6 mois, Cléménce a co-fondé en parallèle de son activité principale une association avec son amie Laëtitia Lam. Leur association Peaks4all qui signifie “Sommet pour tous” en Français a pour objectif d’entraîner une équipe de réfugié et de gravir ensemble un sommet de 4000m en Suisse.

Le début de son side project

Tout a commencé lors d’une bière en terrasse l’été dernier. Clémence et Laetitia, deux amies on réfléchit à une manière de partager leur passion de la Montagne. Au début, elles ont pensé à un projet à réaliser toutes les deux comme par exemple faire un sommet au Népal. Après avoir réfléchi un petit moment, elles se sont dit pourquoi pas rendre la montagne accessible à tous.

Le premier objectif de Peaks4All

Elles ont donc créé Peaks4All une association qui a pour objectif de contribuer à l'intégration des réfugiés par les sports de montages. Cela permet également de faire découvrir les sports de montagne à des personnes qui n’en avait pas l’occasion. Elles ont décidé d’orienter leur association vers les demandeurs d’asiles et les réfugiés car c’est une population qu’elles côtoient en Suisse et qui est relativement jeune. Au début, Clémence et Laëtitia ont vu les choses en grand : Emmener les réfugiés faire un sommet au Népal pour pouvoir faire des échanges avec des Népalais et leur faire découvrir la Suisse. Malheureusement, elles se sont vite rendu compte que les personnes ayant un statut de réfugiés en Suisse ou les demandeurs d’asile n’ont pas le droit de quitter le territoire Suisse.

L’association permet également à différentes communautés de réfugiés de se rencontrer et d’essayer de s’intégrer au mieux à la Suisse en découvrant des paysages Suisse et en étant avec des animateurs Suisse.

Objectif sommet 4000m. Comment se préparer ?

Gravir un sommet de 4000 mètres demande de la préparation. Pour cela elles vont donc organiser plusieurs activités. Tout commence par une préparation physique. L'association propose donc régulièrement des sorties footing mais également des sessions de marche.

Cela demande également de la préparation dans les conditions réelles. Comme de la marche en montagne (entre 800m et 1000m de dénivelé), de la marche en raquettes, qui est un exercice assez physique, de l’escalade afin d’avoir une appréhension de la hauteur et des sorties en glacier équipé de crampon afin de s’adapter à l’altitude. À partir de 2000m on peut commencer à ressentir les effets de l’altitude ce qui demandera également une préparation mentale.

Allier side project et activité principale.

Ayant récemment commencé son nouveau job au sein de The Global Fund, et étant en télétravail, Clémence n’en parle pas énormément mais elle voit son projet comme quelque chose de positif, qui lui permet d’être plus productif au quotidien.

Cela lui permet également de partager sa passion et d’avoir un impact visible au sein de son association.

Clémence aime que son side business soit uniquement un projet dont elle s’occupe quelques heures par semaine et que ce soit seulement un plus dans son activité professionnelle.

Comment financer son projet en tant qu’association ?

Au début, Clémence et Laetitia ont commencé sans budget avec un objectif, aller le plus vite possible mais en faisant bien les choses. De cette manière elles ont pu avoir des choses concrètes à montrer à leurs futurs partenaires (entreprises, institutions...).

Elles ont d’abord réuni des futurs bénéficiaires à qui elles ont présenté le projet. Quand elles ont vu que leur projet avait une attraction, elles ont commencé à réaliser des activités qui ne coûtaient pas d’argent mais seulement du temps.

Pour pouvoir faire évoluer les activités et gravir un 4000m, elles ont créé une première cagnotte en ligne qu’elles ont partagée auprès de leurs familles, amies et collègues. Leur objectif était de récolter 3000 francs Suisse (environ 3000 €) et c’est un objectif qu’elles ont réussi à atteindre grâce au soutien de leurs proches. Cela va leur permettre d’avoir une visibilité sur les activités jusqu’au mois de mars 2022.

Actuellement, elles sont en train de planifier une demande de financement auprès des entreprises pour pouvoir financer des activités plus coûteuses ainsi que le matériel nécessaire à la préparation et réalisation du 4000m. Ces fonds leur permettraient d’être plus sereines pour leur avenir en tant qu’association.

Elles ont fait la demande d’accréditation pour être reconnu d’utilité publique. Cela permettrait aux entreprises qui leur font des dons, de prétendre à des déductions d’impôts.

Dans un premier temps, elles ont dressé une liste d’entreprises Suisse, ensuite elles essaient d’identifier si elles connaissent des personnes au sein de ses entreprises afin d’avoir un meilleur point de contact.

Elles recherchent du coaching, partage d’expérience, des dons de matériel ainsi que des dons financiers.

Être visible en tant qu’association

Leur principal canal sur les réseaux sociaux est Instagram car c’est celui-ci qui fonctionne le mieux pour elles. Une newsletter a également été mise en place afin de suivre l’évolution de l’association avec contenu plus précis.

Elles sont actives sur Instagram et réfléchissent, pourquoi pas, à faire appel à des influenceurs afin de booster leur visibilité.

Elles ont tout de même réussi à collecter des vêtements grâce à des personnes qui les ont découverts grâce à leur compte Instagram, ce qui les as beaucoup aidés.

Les conseils de Clémence

Clémence conseille de bien s’accompagner et de partager son projet avec une personne, surtout si le projet est amené à durée dans le temps.

Elle conseil également de foncer et ne pas hésiter à faire évoluer le projet en cours de route si nécessaire.